De l'impact du confinement sur la vie sauvage

Pour celles et ceux qui s'intéressent aux corollaires de l'épidémie Covid 19 (cf. news du 12 mars : "De deux maux, faut-il vraiment choisir le moindre ?") ainsi qu'aux impacts de notre civilisation sur la vie sauvage, je recommande cet article de la revue Reporterre (qui publie régulièrement d'excellents articles) :

https://reporterre.net/Le-confinement-un-repit-pour-les-animaux-sauvages?fbclid=IwAR0EZsxi_MHGn8dhP0AUY9k7l_IQfTMWKxGH8lxH7JrrNR2N2MQMNFv1-vQ

Bonne lecture !

Publié le 28/03/2020
Opéra des oiseaux

Le confinement auquel nous sommes (presque) tous contraints aura le mérite de susciter / révéler de nouveaux comportements. L'un d'eux est sans conteste l'échange massif de contacts entre personnes soucieuses les unes des autres. Ceci peut se traduire, par exemple, par l'envoi de musiques, vidéos, liens... qui ont pour objectif de divertir, faire du bien, et tenter de ne pas garder l'esprit focalisé sur le covid 19.

J'ai ainsi reçu (en rapport avec mon Chant des galahs) cette très jolie vidéo d'un Papageno Papagena (Flûte enchantée) interprété par une multitude d'oiseaux. (Bravo Mr Volker pannes !)

Voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=IMXD4h5w8D8

 

Du bonheur à l'état pur, surtout si votre coeur (à l'instar de celui de l'opéra :) aime s'ouvrir aux performances vocales et, ici, polyphoniques, de tous les beaux "plumus".

(A noter : la présence de nombreux oiseaux européens mais aussi australiens parmi les choristes) 

 

Ah, quand leur ramage est à l'égal de leur plumage... !

Publié le 24/03/2020
Un message de Sea Shepherd

A l'heure où les ventes de livres chutent, où les librairies et les bibliothèques sont fermées et où j'étais moi-même parti "en voyage" au coeur de cette belle Tasmanie, j'ai laissé cette rubrique "Actualités" (littéraires) se transformer peu à peu en un blog improvisé traitant de mes (belles) rencontres australiennes avant de passer à une actualité plus "angoissante" (cf billets précédents).

 

Je continuerai donc aujourd'hui avec ce communiqué qui, je crois, tranche avec la "pauvreté" de ceux que nous entendons en boucle depuis des mois. Il est adressé par Lamya ESSEMLALIprésidente de SEA SHEPHERD FRANCE, une association environnementale dont les actions sont désormais mondialement connues, et principalement dédiée à l'univers marin. Ses propos m'apparaissent d'une grande clairvoyance et je choisis de les partager avec vous :

"Nous voilà tous confinés depuis quelques jours, plongés dans une crise sanitaire contemporaine sans précédent. Des événements, des institutions, des traditions, des entreprises, que nous croyions aussi immuables et éternels que le sont le soleil ou les marées sont brutalement stoppés nets. Voilà qu’un micro-organisme met l’humanité à plat ventre et lui fait mordre la poussière. Brutal rappel à l’ordre pour les « les maîtres du monde », ramenés à leur rang de mortel, vulnérable et dépendant du monde naturel.

Nous ne sommes pas une légende divine. Nous sommes un primate imberbe qui a appris à maitriser la technologie et qui s’en sert pour dominer et dévorer le monde, ses habitants et ses habitats. À l’égard du Vivant, nous nous comportons comme un virus sans conscience, sans réflexion, sans sentiment, sans intelligence, avide de coloniser, d’exploiter à l’infini, ignorant du fait que la mort de notre hôte sera aussi la nôtre. Nous sommes la plus grande cause d’extermination du Vivant que la planète n’ait jamais connu. Il y a plusieurs décennies déjà, nous avons déclenché la pire crise d’extinction massive de l’histoire du monde et ça sera là le seul héritage de notre très bref passage sur cette planète. Rien de nos constructions, de nos écrits, de nos musiques, de nos inventions, rien ne restera. Ne restera que la poussière d’un monde en ruine qui mettra des millions d’années à se remettre de notre passage.

Nous sommes une espèce immature, un gamin égoïste et capricieux qui s’est procuré l’arme atomique. Covid-19, en nous rappelant notre vulnérabilité et notre dépendance au reste du Vivant, nous donne une opportunité unique de grandir en devenant enfin plus humbles.

Les germes du mal qui nous attaque sont tous nés dans le terreau mortifère de notre rapport au reste du Vivant, notre rapport aux animaux et aux éco-systèmes. Nous avons créé ce qui nous tue. Grippe porcine, grippe aviaire, maladie de la vache folle, SRAS, VIH-1, Ebola, … Et maintenant Covid-19. Tous découlent de la même chose : la destruction sans limite du monde sauvage, l’élevage intensif, l’uniformisation des milieux, notre comportement collectif hystérique, sans éthique et sans conscience. Coronhumanus reste à ce jour le virus le plus mortel que la planète ait connu. A la différence des autres virus, nous sommes capables de penser, de réfléchir, de philosopher… Nous sommes capables de comprendre, parait-il.

Quelques jours de confinement à Venise et voilà que les eaux redeviennent transparentes, les poissons reviennent, les dauphins font leur apparition dans le port de Cagliari…

C’est à la fois beau et triste, source d’espoir et source de honte. De quoi nous faire réfléchir.

En Chine, on sait déjà que la chute de la pollution a sauvé plus de vie que le virus n’en n’a fauché. Un virus mortel qui nous sauve de nous-mêmes. Quelle ironie.

Nous sommes donc en guerre contre un virus oui. Le virus de la cupidité, de l’arrogance, de l’égoïsme. Le virus de l’anthropocentrisme qui donne la fièvre au monde au sens littéral du terme.

Nous sommes en train de perdre cette guerre et Covid-19 est peut-être notre dernière chance de le comprendre avant qu’il ne soit vraiment trop tard. Cette crise est un avertissement, une répétition et surtout une partie de campagne en comparaison de ce qui nous attend avec l’extermination du Vivant dont nous sommes coupables et l’effondrement écologique qui en découlera immanquablement."

                                                                           

Publié le 20/03/2020
Le virus de l'angoisse

Parmi les effets pernicieux du coronavirus (cf. news du 12 mars dernier), voici à présent l’arrêt brutal de mes courtes chroniques tasmaniennes. Cela est certes bien peu de choses, mais je tenais à vous en informer, vous qui les suivez peut-être sur mon site.

À mon arrivée à Melbourne (depuis Hobart), j’ai en effet appris que mon billet de retour était annulé par la compagnie aérienne, et que les frontières françaises étaient désormais fermées. Il a donc fallu imaginer un plan d’urgence pour mon « exfiltration » vers l’hexagone. Par chance, l’Allemagne (seule) n’avait pas encore fermé ses portes. Alors, ni une ni deux : en route vers Munich, via Singapour, puis Munich-Paris. Durée totale du voyage : + de 40 heures ! Épuisé et pas mal secoué par la constante angoisse environnante (en Australie, durant le voyage…), j’ai été très heureux de retrouver mon appartement parisien.

J’ai toutefois un peu déchanté en comprenant que j’y étais de fait confiné (précaution normale au vu de la situation sanitaire dans le pays), puis de m’apercevoir qu’il m’était impossible de me procurer, ici aussi, masques, liquide hydro alcoolique, et… papier toilette ! Plus un rouleau de « pq » dans les rayons, plus un paquet de pâtes, etc. La panique coronavirus n’avait pas épargné la France !

 

Autre désagrément : mes difficultés à comprendre les messages flous et contradictoires du gouvernement.

Le plus flagrant, selon moi : « Les masques sont inutiles quand on est en bonne santé » !? Ils sont désormais réservés au seul personnel médical. (Ah bon, donc les masques peuvent protéger ?) Du coup : en porter malgré tout, serait devenu (en seulement 48h), et à force de communication toxique, « une preuve totale d’incivisme ».

Étant donné la dimension héroïque (certes légitime) acquise par les acteurs de la santé, je m’attends à des séances de lynchage en pleine rue, par des personnes bien-pensantes sur les rebelles porteurs de masque !

Ce message du gouvernement, en plus d’être « malsain », est réellement indécent. Étonnante façon de masquer son incapacité (et son incompétence) à produire les équipements dont nous avons en l’occurrence tous besoin : personnel soignant et malades, certes, mais aussi les gens « sains » (qui sont d’ailleurs peut-être des porteurs asymptomatiques, vu que l’on ne peut tester qu’un pourcentage infime de la population).

Impossibilité de tester une plus large population ; pas assez de lits ; un personnel soignant déjà épuisé (et qui, avant d’être traité en héros, était il n’y a pas si longtemps surtout victime de mépris face aux manques sanitaires qu’il dénonçait déjà) ; pas assez de locaux ; pas assez de masques et de liquide hydro alcoolique ; et plus du tout de… papier toilette !

Le bilan n’est pas brillant pour une société qui se qualifie de hautement évoluée. Mais surtout, n’est-il pas enfin temps de cesser de monter des parties de la population contre les autres ? « Diviser pour mieux régner », un adage qui a certes fait ses preuves, mais tout dépend de quel règne l’on rêve.

 

Je vais bien sûr rester le plus possible chez moi. Lire et, peut-être, écrire ; regarder de bons films ; réfléchir à un nouveau carnet de voyage (sur la Tasmanie), mais avant tout cela : tenter d’installer un bidet dans ma salle de bains, ainsi qu’un métier à tisser, pour produire mes propres masques, au risque de me faire lyncher si je mets le nez dehors ! 

 

Gardons espoir : l’angoisse retombera et l’amour reprendra le dessus, du moins si j’en crois James Baldwin (dans son fameuxThe fire next time) à qui je laisse avec plaisir le soin de conclure ce billet :

 

« L'amour arrache les masques sans lesquels nous craignons de ne pas pouvoir vivre et derrière lesquels nous savons que nous sommes incapables de le faire. »

Publié le 20/03/2020
Conférence du 8 avril sur Confucius

Pour information, et dans la suite logique des conséquences de l’épidémie de Coronavirus, j’informe les personnes intéressées que ma conférence sur Confucius, prévue le 8 avril prochain, a été annulée par les organisateurs, et ce avec mon plein accord. Celle-ci est donc reportée à une date ultérieure dont je vous informerai dès que j’en aurai connaissance.

Publié le 12/03/2020
De deux maux, faut-il vraiment choisir le moindre ?

Il semble que l’actualité internationale nous réponde par un non sans appel, du moins s’il s’agit bien de prendre en compte la taille des maux en question !

 

J’ai déjà constaté (à mes dépends) qu’une petite araignée pouvait s’avérer bien plus féroce qu’un grand kangourou (cf. news du 15/02). Celle-ci reste pourtant de bien meilleure compagnie que l’infime mais terrifiant coronavirus !

Et oui, voilà que moi aussi je cède à l’inquiétude ambiante, en suivant jour après jour, comme beaucoup, le développement de la nouvelle menace du moment : le covid 19 ! (Y en a-t-il eu, comme disait Prévert à propos des rois de France, 18 autres avant lui, dont on nous aurait caché l’existence ?) Quoi qu’il en soit, l’évolution de ce terrible mal frappe nécessairement les esprits. Cela, je le comprends. Ce qui m’interroge davantage, en revanche, ce sont certains corollaires en lien avec ce mal. Action, réaction. Et justement, nos réactions sont parfois étonnantes.

 

 

The toilet paper panic

Pouvait-on imaginer que, par crainte de… au fait, de quoi au juste ? les commerces australiens verraient leurs rayons vidés de tous leurs stocks de papier hygiénique ? Que des personnes en viendraient aux mains pour assurer le confort et l’hygiène de leurs fesses ?

Mais pourquoi le papier toilette ? Voici soudain cet accessoire, ô combien anodin de nos foyers, porté au rang de ressource essentielle ! Nos amis italiens, hélas eux-mêmes durement touchés par l’épidémie en cours, doivent n’y rien comprendre, eux qui, depuis des siècles et en dépit de l’incompréhension de leurs voisins européens, préconisent si justement l’usage bien plus hygiénique du bidet !

 

 

Jacques Chirac doit se retourner dans sa tombe

Comment ne pas évoquer notre ancien et défunt président (paix à son âme) lorsque l’on apprend que les ventes de bière de la marque Corona, la boisson aux couleurs mexicaines que goûtait tant, paraît-il, notre homme d’État, seraient en chute libre !? Les intentions d’achat pour cette marque, de la part des seuls Français (mais cela est aussi avéré dans d’autres pays, dont les USA), auraient été divisées par 8, tandis que les recherches sur internet à propos du « Virus de la bière » auraient, elles, grimpé en flèche ! Me voilà convaincu : mieux vaut boire pour oublier !

 

 

Et à propos d’oubli…

Compte tenu d’une telle rationalité ambiante, je suis surpris que les théoriciens du complot ne se soient pas encore emparés de notre Covid 19 !

L’apparition du méchant virus a en effet pour principale conséquence de faire passer au second rang (autrement dit, en langage non journalistique, de « faire oublier ») les autres préoccupations et menaces du moment, pourtant probablement pas moins terribles que le virus.

Oubliées, les inégalités sociales qui s’accroissent quasiment partout ; oubliés, ici en Australie, les incendies et le réchauffement climatique. Des drames devenus si anodins en comparaison du risque épidémique, qu’ils disparaissent d’un coup de notre champ de préoccupations. « Allons, cela a forcément été organisé » ; « Une affaire montée de toutes pièces »… doivent déjà se dire les anticomplotistes de tous poils.

A défaut de complot, il y a tout de même la triste réalité, qu’il serait justement bon de ne pas oublier. Pour exemple, les récents feux en Australie ont dégagé la bagatelle de 900 millions de tonnes de CO². Autrement dit, l’équivalent en cinq mois, de deux années pleines d’émissions de carbone par le pays tout entier. Ou encore, l’équivalent des émissions de l’industrie aérienne mondiale ! Sans compter les milliards d’arbres brûlés qui ne seront plus là pour consommer cet excédent, ni l’alerte lancée il y a peu par les scientifiques à propos d’une aggravation inéluctable de la sécheresse sur tout le territoire durant les années à venir, si le gouvernement ne change pas immédiatement de politique environnementale.

Mais, d’un point de vue politique, il semble que la considération première soit… l’économie et que les réponses se fassent en conséquence. Coronavirus, grèves sociales, environnement mis à mal… cela coûte cher à nos sociétés. Ne faut-il pas faire des choix ? Assurer avant tout le maintien de la croissance et des emplois ? Les marchés et les monnaies sont mis à mal. Peut-on laisser se réinstaller une crise financière comme celle de 2008 ? Voilà bien la seule question capable de voler sa première place au Covid 19 dans nos prochaines actualités.

 

 

De l’effet du Coronavirus sur le prix de la langouste

Les Tasmaniens ont trouvé une raison de se réjouir des effets du virus. Une spécialité des pêcheurs de ce pays est depuis longtemps la langouste. Or, je me rappelle que lors de mon précédent séjour, il y a cinq ans, les Tasmaniens se plaignaient de ne pouvoir en manger, du fait du prix bien trop prohibitif du célèbre crustacé décapode ! La raison ? Le marché chinois qui avait depuis une bonne décennie accaparé la quasi-totalité de la production. Mais, avec le covid-19, la donne a changé : plus de transports commerciaux avec la Chine ! Résultat : la langouste tasmanienne peut rester en Tasmanie et réapparaître à des prix bien plus raisonnables sur les cartes des restaurateurs.

La seule pour laquelle cette épidémie n’aura rien changé, c’est bien sûr la langouste elle-même.

 

 

Un coronavirus pour mieux respirer

Restons en Chine, foyer initial de l’épidémie, où il semble que les choses vont plutôt mieux, tant pour les Chinois que pour leurs proches voisins ! En effet, les mesures prises pour limiter les cas de contamination ont entraîné une forte réduction, voire la fermeture de nombreuses usines sur tout le territoire. Résultat : l’air n’a jamais été aussi pur, depuis des décennies, au-dessus d’une large partie de l’Asie ! Ainsi, ceux qui réchapperont du virus, auront le bonheur de retrouver le goût de respirer. De là à passer vos prochaines vacances  dans le Pays du Milieu ?

Ce corollaire à l’épidémie éclaire d’un jour intéressant les propos du Prince Philip qui a déclaré (et écrit) : « In the event that I am reincarnated, I would like to return as a deadly virus, in order to contribute something to solve overpopulation ». Dès lors, je m’interroge une fois de plus : le covid-19 serait-il une arme secrète des écofondamentalistes dont je décrivais les effrayantes prises de position dans Environnement Mortel (Ed du Rouergue).

 

 

Soyons rassurés : D Trump veille sur nous

Que toute cette histoire ne nous inquiète pas davantage ! Des personnages aussi sérieux et importants que le Prince Philip veillent sur nous, pauvre population sans défense. Je pense en particulier au plus puissant d’entre eux (je dis cela pour le flatter, au cas (fort peu probable il est vrai) où il me lirait) : Donald Trump. Nous pouvons, soyez-en certain, compter sur lui pour mettre en œuvre tous les moyens qui permettront à l’humanité de sortir de cette épreuve plus forte et plus solidaire que jamais. Le pire serait en effet qu’un tel homme décide de fermer les frontières de son territoire à d’autres pays, mais pas à tous ! Non seulement cette décision serait de fait absurde (du point de vue de la lutte contre l’épidémie) mais cela ne ferait surtout que diviser les États entre eux et démontrerait une arrogance et un mépris incompatibles avec la situation. Heureusement, cette sotte idée relève de la plus mauvaise fiction.

(Non ? Il l’a vraiment fait ? Pour protéger l’économie de son pays ? Décidément, Trump m’évoque davantage Oncle Picsou que Donald, et ses desseins ne semblent pas animés que de bonnes intentions.)

 

 

Pour conclure ce billet aux tournures interrogatives, je laisse la parole à un autre Marx, hélas bien moins amusant que Groucho (cf. billet du 10/03), selon lequel :

 

« La monnaie n’est qu’un outil et non une fin en soi, et la véritable richesse réside dans le partage et non dans l’accumulation »… même de papier toilette !

Publié le 12/03/2020
De la présence des chiens au pays d'Oz

En dépit de son titre, cette news n’entend pas vous relater la « bio » de Toto, le joli Cairn Terrier qui accompagne l’héroïne du fabuleux Magicien d’Oz, mais simplement évoquer une courte réflexion à propos des chiens de compagnie (ou de travail) en Australie.

 

Certains d’entre vous ont remarqué (après avoir lu Le chant des galahs) que dans presque tous mes récents ouvrages, un animal est présent autour des personnages principaux. Il s’agit du chien. Héroïque dans La dernière course ou dans Mush l’incroyable odyssée (histoires vraies) ; plus clownesque dans Les Onze orphelins de Mme Li ; inquiétant dans Le chant des galahs

J’avoue avoir une grande affection pour cet animal dont des spécimens très différents (en taille et en caractère) m’ont accompagné tout au long de ma vie. A la disparition du dernier en date (une merveilleuse Cairn Terrier (elle aussi) au doux nom de Sweety) et avec ma décision de ne pas le remplacer (Paris n’est pas un endroit conçu pour rendre les chiens heureux (pour les humains, je m’interroge encore), il est possible que le « manque » qui en a résulté, m’ait inconsciemment poussé à les faire revivre dans mes récits.

Toutefois, le seul endroit (en plus de Paris) où leur présence me paraît incongrue est… l’Australie ! Je découvre avec stupeur qu’au fil des années, ces chers canidés envahissent les villes et les campagnes australiennes. (Phénomène déjà observé lors de mes derniers voyages en Chine où, à l’instar du Japon, ceux-ci sont en plus teints en rose ou en bleu, et habillés de costumes aussi absurdes que l’esprit de leurs maîtres semble troublé).

Pour rester Down-under, il apparait que chacun ici ressente la nécessité de « posséder » un compagnon à quatre pattes, quand ce n’est pas une demi-douzaine ! L’ennui, c’est qu’une fois de plus, ce sont les animaux natifs qui souffrent le plus de cette présence. Difficile, désormais, de pouvoir admirer dans son jardin un bobtail (malgré son nom, il ne s’agit pas d’un chien mais d’un gros et sympathique lézard au nom latin de tiliqua rugosa) ou un blue tongue lizard (voir photo dans ma news du 4 mars). Quant aux pauvres et inoffensifs marsupiaux, ils n’ont qu’à bien se tenir !! En outre, il devient impossible de se déplacer en randonnée sans entendre en permanence les aboiements de tous ces chiens en alerte. Que devient, dès lors mon chant des galahs (certes pas très harmonieux, mais si symbolique du territoire) ou, mieux, celui des magpies (très doux, que j’aime particulièrement) ?

Pour conclure ce petit billet d’humeur, je préfère laisser la parole à Groucho Marx :

 

« Outside of a dog, a book is the best man’s friend. Inside a dog, it’s too dark to see anything. »

 

                   Bobtail                                                                              Magpie

Publié le 10/03/2020
Tasmanie, carnet de voyage

 

Toujours présent et mobile en Tasmanie du sud, je continue d'engranger "sans modération" images et souvenirs qui, je le pressens, viendront probablement nourrir un nouveau carnet de voyage comme celui déjà partagé avec vous (cf news du 23/12 : Voyage au pays d'Oz, portraits et anecdotes australiens) et consacré cette fois à la Tasmanie.

La faune devrait y tenir une place centrale. Pour preuve quelques portraits issus de mes rencontres de ces derniers jours : Lézard à langue bleue, Echidné et, bien sûr, la star locale : le Diable de Tasmanie. Pour faire bonne mesure et rappeler la présence en librairie depuis janvier dernier du Chant des galahs... une jolie photo d'un galah qui a bien voulu poser pour moi 

 

 

 

 

 

 

 

Publié le 04/03/2020

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